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Mai
INFORMATION IMPORTANTE RÉFORME DU COLLÈGE RENTRÉE 2024/2025
Par Aurelie Lecocq-Vetillard • Publié le 01/05/2024
Par Aurelie Lecocq-Vetillard • Publié le 01/05/2024
Chers parents,
La FCPE et L'UNAAPE tiennent à partager avec vous leur inquiétude face à la réforme du collège baptisée “Choc des savoirs”, qui entrera en vigueur dès la rentrée 2024.
Avec les syndicats enseignants, L’UNAAPE et la FCPE ont déjà clairement exprimé leur opposition à cette réforme. Nous tenions à vous donner quelques éléments pour comprendre notre position.
Cette réforme envisage de créer, dès la rentrée de septembre, des groupes de niveaux en mathématiques et en français pour les classes de Sixième et de Cinquième, ce qui représente plus de 30% du temps scolaire. Cette organisation rompt les liens du groupe classe, pour répartir les élèves selon leur niveau présumé. Or les études montrent que les groupes de niveaux accentuent les inégalités scolaires sans améliorer le niveau général (Rapport du CNESCO : Conseil National d'Évaluation du Système Scolaire.). Cette organisation pédagogique ne favorise pas l'équité, elle affectera négativement la confiance en soi des élèves les plus fragiles en les stigmatisant, tout en imposant une pression permanente aux élèves identifiés comme “plus forts”.
******
En pratique :
Les consignes reçues, c'est simplement d'organiser trois groupes de niveau avec des élèves plus faibles, des élèves moyens et puis des élèves plus forts en mathématiques et en français en 6e et en 5e. Cela nécessite pour le groupe d'élèves le plus faible de prendre 15 élèves maximum. Et donc de redispatcher les autres élèves dans d'autres groupes, donc forcément des moyens supplémentaires doivent être mis à disposition pour réaliser ces enseignements.
******
Par ailleurs, l'application de cette réforme nécessiterait des ressources humaines et matérielles que les établissements n'ont pas actuellement. Pour assurer ces groupes de niveau, faute de moyens supplémentaires, ils vont être obligés tout simplement de prendre sur ce qu'on appelle 'la marge' : ces heures que les établissements ont habituellement, depuis plusieurs années (quelques heures) pour faire fonctionner des groupes de langues et alléger les effectifs pour mieux apprendre, des options 'latin', faire des expériences en chimie... Donc cette marge, actuellement, est utilisée pour ces enseignements. Le ministère demande de la prendre pour les groupes de niveau en français et en mathématiques.
Les cours en demi-groupes en langues ou les travaux pratiques (physique chimie pour les expériences) en sciences risquent de disparaître.
Dans l'état actuel de pénurie d'enseignants que nous vivons depuis des années, on est à peu près sûr qu'on n'aura pas assez de professeurs de français et surtout de professeurs de mathématiques pour intervenir dans l'ensemble des groupes tels qu'ils sont prévus et qu'on risque fort à la rentrée d'avoir beaucoup de groupes de niveau devant lesquels on n'aura pas d'enseignant.
Et donc, donner les moyens sous forme d'heures, ça ne donne pas les candidats et les professeurs qui pourront intervenir devant les élèves.
Cette réforme menace gravement l’inclusion des élèves en situation de handicap ou ayant des besoins éducatifs spécifiques. Le manque de moyens alloués par l’État à l’école publique ne nous fera pas renoncer à l’idée d’une éducation inclusive sans conditions portée par la loi fondatrice de 2005, où l'apprentissage en groupe favorise la réussite de tous.
Vous êtes parents d’élèves de l’école publique, lieu de l’éducation pour tous, La FCPE et L' UNAAPE en appellent à votre engagement dans la lutte pour un collège plus juste et inclusif, promouvant un accès équitable à l'enseignement secondaire pour tous.
Ensemble*, nous pouvons militer pour une allocation adéquate des ressources à l'éducation publique pour le bien de tous nos enfants.
******
Ce que le « choc des savoirs » au collège à la rentrée 2024 va engager pour nos enfants :
1. Perte d’une heure d’enseignement en 6ème : les élèves n’auront plus que 25h de cours par semaine !
2. Mise en place de groupes de niveau stigmatisants !
3. Disparition de l’unité de la classe en français et mathématiques en 6ème et 5ème !
4. Faute de moyens humains supplémentaires : effectifs surchargés dans les autres disciplines, plus de 30 élèves par classe !
5. Mise en péril de certains projets et options comme le latin !
6. Menace sur les dédoublements !
******
* Le corps enseignant, mais aussi les syndicats de chefs d’établissements et des inspecteurs se sont positionnés contre cette réforme et se mobilisent.
Des opérations « collèges déserts » pour soutenir le mouvement ont eu lieu dans de nombreux établissements : il s’agit pour les parents de garder leurs enfants et de ne pas les envoyer au collège sur une journée. Nous vous tiendrons informés si des actions similaires se reproduisent.
La FCPE et L'UNAAPE tiennent à partager avec vous leur inquiétude face à la réforme du collège baptisée “Choc des savoirs”, qui entrera en vigueur dès la rentrée 2024.
Avec les syndicats enseignants, L’UNAAPE et la FCPE ont déjà clairement exprimé leur opposition à cette réforme. Nous tenions à vous donner quelques éléments pour comprendre notre position.
Cette réforme envisage de créer, dès la rentrée de septembre, des groupes de niveaux en mathématiques et en français pour les classes de Sixième et de Cinquième, ce qui représente plus de 30% du temps scolaire. Cette organisation rompt les liens du groupe classe, pour répartir les élèves selon leur niveau présumé. Or les études montrent que les groupes de niveaux accentuent les inégalités scolaires sans améliorer le niveau général (Rapport du CNESCO : Conseil National d'Évaluation du Système Scolaire.). Cette organisation pédagogique ne favorise pas l'équité, elle affectera négativement la confiance en soi des élèves les plus fragiles en les stigmatisant, tout en imposant une pression permanente aux élèves identifiés comme “plus forts”.
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En pratique :
Les consignes reçues, c'est simplement d'organiser trois groupes de niveau avec des élèves plus faibles, des élèves moyens et puis des élèves plus forts en mathématiques et en français en 6e et en 5e. Cela nécessite pour le groupe d'élèves le plus faible de prendre 15 élèves maximum. Et donc de redispatcher les autres élèves dans d'autres groupes, donc forcément des moyens supplémentaires doivent être mis à disposition pour réaliser ces enseignements.
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Par ailleurs, l'application de cette réforme nécessiterait des ressources humaines et matérielles que les établissements n'ont pas actuellement. Pour assurer ces groupes de niveau, faute de moyens supplémentaires, ils vont être obligés tout simplement de prendre sur ce qu'on appelle 'la marge' : ces heures que les établissements ont habituellement, depuis plusieurs années (quelques heures) pour faire fonctionner des groupes de langues et alléger les effectifs pour mieux apprendre, des options 'latin', faire des expériences en chimie... Donc cette marge, actuellement, est utilisée pour ces enseignements. Le ministère demande de la prendre pour les groupes de niveau en français et en mathématiques.
Les cours en demi-groupes en langues ou les travaux pratiques (physique chimie pour les expériences) en sciences risquent de disparaître.
Dans l'état actuel de pénurie d'enseignants que nous vivons depuis des années, on est à peu près sûr qu'on n'aura pas assez de professeurs de français et surtout de professeurs de mathématiques pour intervenir dans l'ensemble des groupes tels qu'ils sont prévus et qu'on risque fort à la rentrée d'avoir beaucoup de groupes de niveau devant lesquels on n'aura pas d'enseignant.
Et donc, donner les moyens sous forme d'heures, ça ne donne pas les candidats et les professeurs qui pourront intervenir devant les élèves.
Cette réforme menace gravement l’inclusion des élèves en situation de handicap ou ayant des besoins éducatifs spécifiques. Le manque de moyens alloués par l’État à l’école publique ne nous fera pas renoncer à l’idée d’une éducation inclusive sans conditions portée par la loi fondatrice de 2005, où l'apprentissage en groupe favorise la réussite de tous.
Vous êtes parents d’élèves de l’école publique, lieu de l’éducation pour tous, La FCPE et L' UNAAPE en appellent à votre engagement dans la lutte pour un collège plus juste et inclusif, promouvant un accès équitable à l'enseignement secondaire pour tous.
Ensemble*, nous pouvons militer pour une allocation adéquate des ressources à l'éducation publique pour le bien de tous nos enfants.
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Ce que le « choc des savoirs » au collège à la rentrée 2024 va engager pour nos enfants :
1. Perte d’une heure d’enseignement en 6ème : les élèves n’auront plus que 25h de cours par semaine !
2. Mise en place de groupes de niveau stigmatisants !
3. Disparition de l’unité de la classe en français et mathématiques en 6ème et 5ème !
4. Faute de moyens humains supplémentaires : effectifs surchargés dans les autres disciplines, plus de 30 élèves par classe !
5. Mise en péril de certains projets et options comme le latin !
6. Menace sur les dédoublements !
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* Le corps enseignant, mais aussi les syndicats de chefs d’établissements et des inspecteurs se sont positionnés contre cette réforme et se mobilisent.
Des opérations « collèges déserts » pour soutenir le mouvement ont eu lieu dans de nombreux établissements : il s’agit pour les parents de garder leurs enfants et de ne pas les envoyer au collège sur une journée. Nous vous tiendrons informés si des actions similaires se reproduisent.
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